Le combat des peuples africains qui militent pour l’alternance doit impérativement être un combat idéologique. Dans tellement de pays d’Afrique on entend des gens clamer haut et fort qu’ils n’ont que faire du bord des opposants qu’ils soutiennent car le plus important serait l’alternance.
Nous avons vu des valets de la France s’alterner dans certains pays sans que cela n’apporte aucune véritable libération au peuple. Nous avons vu des despotes se succéder, des corrompus s‘alterner, des fantoches se remplacer et que sais je encore par quel autre adjectif désigner cette série de dirigeants incompétents, soumis, et sans convictions qui prennent le pouvoir à tour de rôle dans bon nombre de nos pays.
Toute personne qui aspire à diriger un pays africain doit prouver qu’elle est capable de dénoncer le neolocolalisme, de défendre son peuple contre les pratiques capitalistes et impérialistes qui le maintiennent dans la pauvreté, et doit incarner les valeurs de liberté, de dignité et de solidarité telles qu’incarnées par les héros libérateurs qui se sont sacrifiés pour nos indépendances.
Sans cela, nous aurons des énièmes Senghor, Bobigny , Gnassingbé , Bongo, Ouattara, Sassou, dans 20, 30, 50 100 ans qui feront pareil voir pire que ces laquais qui ont vendu nos pays pour des mandats présidentiels illimités.
Remplacer continuellement des hyènes par des chacals, ne nous sortiront pas des griffes du colonialisme: nous devons rompre avec les laquais de l’impérialisme.
Demandons plus de ceux qui aspirent à nous diriger, quel leur simple volonté de devenir chefs d’états. Il est plutôt question de quel type d’états ils souhaitent diriger: des états subalternes ou des états libres?
Farida Bemba Nabourema
Citoyenne Africaine Désabusée