Dans un contexte de crise constitutionnelle et politique sans précédent au Togo, les droits démocratiques et constitutionnels des citoyens sont gravement menacés par les manœuvres du régime en place dirigé par Faure Gnassingbé. Récemment, ce dernier a fait passer une modification constitutionnelle contestée à travers un parlement contrôlé par son clan, violant ainsi les principes fondamentaux de la constitution de la 4e république, adoptée par le peuple togolais en 1992. Cette modification, qualifiée d'illégale et anticonstitutionnelle par de nombreux observateurs, a suscité une indignation généralisée au sein de la société togolaise et au-delà.
Notez tous que la constitution que Faure Gnassingbé vient de faire passer par le biais de son parlement infesté de bandits de son clan est tout simplement illégale et anticonstitutionnelle. La procédure viole la constitution de la 4e république adoptée par le peuple togolais en Septembre 1992. Cette constitution, promulguée en Octobre 1992, a subi trois révisions par le passé, notamment en décembre 2002 lorsque Eyadema lui-même a retiré la limitation des mandats, ensuite après sa mort en février 2007, et la dernière en 2019 lorsque le peuple togolais a exigé le retour à la constitution initiale et la réintégration de la limitation des mandats.
Cependant, la constitution actuelle, fruit des manigances du régime en place, ne peut être considérée comme légale ou légitime. Elle enfreint ses propres conditions de révision, comme le stipule l'article 144, interdisant toute révision en période d'intérim ou lorsque l'intégrité du territoire est menacée. Actuellement, le mandat de l'assemblée a expiré depuis le 7 janvier 2024, plongeant le pays dans une période intérimaire, et la cour constitutionnelle est également incomplète, ce qui signifie qu'il y a une vacance de pouvoir dans les deux des trois pouvoirs censés régir la République.
De plus, selon l'article 59 de la même constitution, toute modification de la durée du mandat présidentiel ou du mode de scrutin doit être soumise à un référendum. Il est donc clair que les modifications apportées sans le consentement direct du peuple sont totalement illégales. En outre, l'article 52 précise que les députés sont élus pour un mandat de six ans renouvelable deux fois, et leur mandat ayant expiré depuis janvier 2024, l'assemblée actuelle n'a pas de légitimité pour modifier la constitution.
Il est donc manifeste que cette prétendue assemblée, dont le mandat est expiré depuis longtemps, n'a ni la légitimité ni le pouvoir de modifier la constitution. Leur action est une violation flagrante de la loi fondamentale du pays, et leur mépris pour les principes démocratiques et les droits du peuple togolais est inacceptable. Ces individus sans scrupules, motivés par leur propre intérêt, manipulent l'avenir du pays pour leurs propres gains égoïstes. C'est une honte et une trahison envers la nation tout entière.
Farida Bemba Nabourema,
Citoyenne Africaine Désabusée