" />

 

Il y a 70 ans, dans la nuit du 29 au 30 Mars 1947, le peuple Malagasy s’est soulevé contre les colons français. Ils en avaient marre de la misère que leur imposaient les pilleurs français à Madagascar. La France fera venir une troupe de 18,0000 militaires pour « contenir » la révolte. Au total plus de 100,000 malgaches ont été massacrés. A ce jour, cette nation génocidaire et révisionniste qu’est la France refuse de présenter ses excuses au peuple Malagasy.Au contraire, d’années en années, les dirigeants français n’ont fait que remettre en cause le nombre de morts et porter le blâme sur ceux qu’ils appellent les instigateurs de cette révolte. François Mitterrand « déclarait le 6 avril 1951, alors que des milliers de Malgaches pourrissaient dans les geôles de la France : « Les statistiques manquent de précision mais il semble que le nombre de victimes n’ait pas dépassé 15.000. C’est beaucoup trop encore, mais à qui la faute si ce n’est aux instigateurs et aux chefs de la rébellion. » .


Les colons français ont porté le tort sur le Le MDRM (Mouvement démocratique de Rénovation Malgache), un mouvement politique dont les leaders ont affirmé n’avoir suffisamment pas assez d’influence pour instiguer une révolte de cette taille. Le MDRM déclara que : « Les événements du 30 mars apparaissent comme le fait d’éléments ou de groupes isolés de la population ayant agi spontanément sous la pression des souffrances endurées et des persécutions subies. ». Ceci n’empêchera pas aux colons français d’arrêter et de torturer plus 3,000 militants de ce parti dont des centaines furent sommairement exécutés. A la fin de la révolte, près de 10,000 personnes étaient détenues par les colons français.Selon le chef d’état-major de l’armée française 89,000 personnes auraient été tuées durant cette révolte dont 295 militaires français. La France organisera en 1948, un procès pour tout mettre sur le dos des trois députés malgaches : Ravoahangy, Raseta, Rabemananjara, Ces derniers condamnés à mort (Ravoahangy et Raseta, graciés en 1956) et aux travaux forcés (Rabemananjara).

”Tandis que Madagascar n’arrivait plus à enterrer ses morts, le chef du groupe parlementaire français PCF invoquait le « courant de liberté » que représentait l’impérialisme français, appelait à l’union sacrée pour défendre les droits de son pays à opprimer d’autres peuples : « Je le dis, et c’est là note sentiment profond : la France a des positions dans le monde, tous les Français et j’ajoute tous les peuples associés, nous avons intérêt que la France puisse maintenir ses positions. Mais nous serions bien aveugles si nous ne tenions pas compte de ce fait important, à savoir que les positions françaises dans le monde sont terriblement convoitées. » (débat au parlement le 9 mai 1947)”.

 

Des dizaines d’hommes politiques malgaches ont été arrêtés, torturés et exécutés pour avoir soit disant instigué une révolte qui aurait occasionné la mort de 550 européens dont 295 militaires français. Mais à ce jour, aucun français, AUCUN, ZERO, NADA, n’a payé pour le massacre de plus de 100,000 malgaches. Et ceci n’est que l’histoire d’une seule colonie de cette nation carnassière et parasitaire qui continue d’exiger des africains des remerciements pour sa bien « honorable » colonisation.

 

 

Farida Bemba Nabourema

Citoyenne Africaine Desabusée 

Des Malgaches détenus par l'armée française en 1947

Des Malgaches détenus par l'armée française en 1947

Tag(s) : #France-Afrique, #FRANCE, #MADAGASCAR, #MALGASY, #Afrique, #COLONISATION, #MITTERAND
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :